ANFORM GUADELOUPE N81
novembre - décembre 2018 • anform ! 111 ronnement.Mes jeuxsont accessibles àpartir 6 ans jusqu’à110 ans ! Ils se déclinent en français, en créole et certains en anglais.” Gwladys tra- vaille déjà à l’élaboration d’un jeu autour du bien-être et de l’alimen- tation. Pour discuter consommation locale, découvrir les richesses de notre patrimoine… “Pour toutes les générations, le jeu reste un vecteur de sociabilisation”, conclut-elle. MAUVAIS PERDANTS Dans les Éhpad, le recours au jeu, sous diverses formes, est quotidien. Sarah Cocks, animatrice en Éhpad explique : “ J’essaie toujours de pro- poser divers jeux aux résidents mais beaucoup ont une peur de l’échec. Ils n’aiment pas les jeux trop compli- qués ou avec des règles trop longues. Ils sont plus volontiers attirés par des jeuxqu’ils ont déjàpratiqués dans le passé. Cela fait d’ailleurs partie de l’accompagnement à la continuité de vie. Les jeuxde réflexion sont très appréciés. Je propose beaucoup de jeux en groupe afin de favoriser les liens sociaux. Et je m’aperçois que, malgré leur grand âge, les résidents peuvent se quereller… Il y a des mauvais perdants !” Autre rendez- vous hebdomadaire très attendu par les résidents : les jeuxcommele LotoetleBingo. “Ils aiment gagner ! Cela les stimule beaucoup. Gagner Quelques jeux pour s’amuser Changez de main Utilisez votre main non domi- nante pour réaliser vos tâches quotidiennes comme se brosser les dents, manger, se coiffer… Cela développe de nouvelles connexions entre les cellules du cerveau. Testez votre mémoire Dressez des listes de choses puis mémorisez-les. 1 h plus tard, essayez de nommer un maximum d’articles. Plus la liste est complexe, mieux vous entraînez votre cerveau. Casse-têtes Ils constituent un excellent entraînement pour le cerveau. Ils exigent de la stratégie et des aptitudes en résolution de problèmes. Les mots croisés Ils sont excellents pour les aînés. Ils peuvent se transfor- mer en une activité sociale lorsque vous demandez l’aide d’amis ou de parents. Le sudoku Pour ceux qui préfèrent les chiffres ! Et ils se déclinent aussi en plusieurs niveaux de difficultés. est bon pour le moral.” Et pour des seniors enpleine forme “nous pra- tiquons quelques jeuxd’adresse en extérieur comme le bowling. Et lors des visites des familles, j’invite les enfants et petits-enfants à partici- per auxjeuxavec nous, ce qui rend nos résidents très fiers.” L’OUÏE, LE GOÛT Gary Mirabel, psychologue clini- cien, intervient au seind’un Éhpad dotéd’unPôled’activitésetdesoins adaptés (Pasa)destinéauxpatients atteints de lamaladie d’Alzheimer et maladies apparentées. Ce pôle, à objectif thérapeutique, est géré par un ergothérapeute, un psycho- logue et une assistante de soins. “Nous tentons de maintenir ou réhabiliter des facultés sensorielles, cognitives et motrices chez les patients. Nous utilisons entre autre des jeux cognitifs afin de solliciter la mémoire de personnes atteintes d’Alzheimer, stimuler la réminis- cence de souvenirs, en passant par l’ouïe, le goût… Il ne faut surtout pas infantiliser nos aînés. Il ne faut pas que le cadre soit trop rigide et leur rappelle les bancs de l’école. Nous présentons donc tous les exercices sous une dynamique de jeux car le côté ludique facilite l’apprentissage. Et ce que l’on aime faire, on le fait bien.” © ISTOCKPHOTO
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