|anform ! ◆ septembre - octobre 2024| 85 sorte que ces petits redeviennent des élèves et oublient leur pathologie », précise Angella. V Mieux accepter les soins En plein cours, une infirmière demande à rentrer en classe pour distribuer les traitements. « Ce n’est parfois pas évident de savoir où sont nos patients lorsqu'on est en sous-effectif, mais on fait au mieux dans l’intérêt des enfants. Ça les occupe et ils acceptent mieux les soins », souligne Dolly Dielna, infirmière en pédiatrie. L’école hospitalière, c’est aussi un lieu pour se confier, échanger et apprendre sur le corps humain pour mieux accepter la maladie ou les accidents de la vie. Les enseignantes sont en lien étroit avec les psychologues si besoin et brisent la barrière de la blouse blanche. « Pour nous, c’est comme le soin, ça fait partie d’un tout, ajoute la pédiatre Laurence Rulquin. Surtout pour des enfants qui ont des maladies chroniques, comme le diabète, pour lequel les traitements sont très lourds. On a aussi deux à trois patients par semaine qui ont des troubles de santé mentale. » L’école apporte une bouffée d’air à tous ces enfants, mais aussi aux parents. La maman de Naty présente le jour comme la nuit auprès de sa fille, confie pouvoir souffler un peu pendant les 2 heures de classe. V Préparer le retour à l’école Une fois la sortie annoncée, les enseignantes accompagnent les enfants pour préparer le retour à l’école. Et lorsque la convalescence dure plus longtemps, elles proposent aux familles, une scolarisation via le programme Apadhé (accompagnement pédagogique à domicile, à l'hôpital ou à l’école).
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