ANFORM GUADELOUPE N116

84|anform ! ◆ septembre - octobre 2024| N ◆ Par Bénédicte Jourdier Dans un lit ou dans une salle dédiée, il est possible de faire classe, même à l’hôpital. Une continuité d’apprentissage essentielle pour ces jeunes patients isolés plus ou moins longtemps. L’école |enfants ◆Éducation| Naty, 5 ans, s’exerce à l’écriture des lettres majuscules. Sa perfusion fuit légèrement et mouille sa feuille d’exercice, mais sa motivation reste la même. Accompagnée par deux enseignantes, elle suit ses cours dans une salle dédiée, au Pôle parent enfant de Guadeloupe. Il s’agit de l’école hospitalière, un service de continuité de l’apprentissage rattaché au rectorat. « Ça nous a évité le décrochage scolaire », commente la maman, Nathalie Calydon. Car même si sa fille n’est qu’en grande section, elle est restée 1 mois à la maison et 2 semaines à l’hôpital en raison d’une spondylodiscite détectée tardivement (une infection logée dans les vertèbres, NDLR). Ce jour-là, dans la classe, six enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent leur programme scolaire. Pour les enseignantes, l’enjeu est de s’adapter. « On a des problématiques différentes, avec des niveaux scolaires ou sociaux différents et un état de santé fluctuant. Et tout cela change constamment », détaille Valérie Foy, enseignante en pédiatrie depuis 13 ans. ’hôpita V Dédramatiser Pour ces professionnelles de l’Éducation nationale, chaque journée commence par une réunion avec l’équipe médicale. Ensemble, ils font la liste des enfants en capacité d’étudier. Les patients atteints de troubles aigus, comme les drépanocytaires, font école au lit. Valérie Foy ou sa collègue Angella Serva se rendent alors au chevet de ces élèves plus fatigués. « L’école permet aussi de maintenir le lien avec l’établissement de l’enfant, mais surtout de dédramatiser l'hospitalisation et de faire en ©BÉNÉDICTE JOURDIER

RkJQdWJsaXNoZXIy MTE3NjQw