ANFORM GUADELOUPE N116

82|anform ! ◆ septembre - octobre 2024| |enfants ◆Coiffure| T ◆ Par Anne de Tarragon S’approprier sa chevelure, prendre conscience de sa beauté, savoir l’entretenir, la coiffer, c’est le but des ateliers de coiffure pour les enfants. Pour une conscience de soi différente. mes cheveux afro Tout petits, nombre d’enfants n’acceptent pas leurs cheveux. Les séances de coiffage et d’entretien virent parfois au drame, quand la solution n’est pas finalement beaucoup plus draconienne et regrettable : « Ma mère ne savait pas coiffer, se souvient Sabrina Moco, ex-aide-comptable devenue coiffeuse diplômée. Alors, la facilité pour elle, c’était le défrisage, malgré mon jeune âge. Parfois, mes tantes me coiffaient, mais ça me faisait très mal. Défrisage, pause de rajouts, pas de soin adapté, mes cheveux cassaient. Un jour ma mère a dû les couper court, à la garçonne. Ça a été très déstabilisant et difficile à vivre à 10 ans ! » Aimer ◆ Apprendre à s’aimer Aujourd’hui, Sabrina Moco intervient au sein d’ateliers de coiffure destinés aux enfants où elle témoigne de son parcours de réappropriation d’elle-même autant que de sa chevelure. C’est en effet le credo de Marième Diop, fondatrice de l’association La Teranga qui propose de nombreuses activités et ateliers autant artistiques que pratiques. « Le cheveu afro a toute une histoire ! Pour les enfants les plus jeunes et les ados, se réapproprier ses cheveux, apprendre à les coiffer, à les toucher, à les entretenir, les démêler, les aimer, évidemment aidés en cela par papa et maman, c’est

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