ANFORM GUADELOUPE N116

60|anform ! ◆ septembre - octobre 2024| ◆Par Sophia Jorite, pharmacienne Ils sont partout ! Une quantité colossale de bactéries, virus, champignons et autres micro-organismes à la surface de notre peau. Pour autant, aucune raison de paniquer, ces écosystèmes invisibles à nos yeux participent activement à notre santé. Une peau saine grâce aux microbes ! VVous connaissiez les microbiotes intestinal et vaginal, mais il existe aussi un microbiote cutané ! On l’acquiert au moment de la naissance. Car, dans le ventre de la mère, la peau du bébé est stérile. Au moment de l’accouchement, la mère transmet son microbiote : celui du vagin si l’accouchement a lieu par voie basse, et celui de sa peau par césarienne. Ce microbiote acquis se développe et se différencie à partir de 3 mois. Il se diversifie jusqu’à la puberté et se modifiera une nouvelle fois à la ménopause ou à l’andropause. |beauté◆Microbiote| ◆ Chacun son microbiote L’humidité, la température, le sébum et le pH sont autant de facteurs qui influencent la composition du microbiote. Ainsi, celui présent sur les zones grasses, riches en sébum (front, poitrine, dos, cuir chevelu) est différent de celui retrouvé sur les zones humides (aisselles, pli du coude, du genou, aine) ou sur les zones plus sèches (avant-bras, cuisses...). On observe également des différences de microbiotes chez les hommes et les femmes que l’on peut attribuer aux différences hormonales ou aux habitudes d’hygiène. ◆ Résident ou transitoire On peut distinguer deux types principaux de microbiotes cutanés : •le résident, présent systématiquement et très lié à la peau. Abondant et diversifié, il est situé préférentiellement sur les zones protégées (plis, follicules pilo-sébacés...), ainsi que dans les couches plus profondes de la peau que sont le derme et l’hypoderme. On y retrouve des bactéries du genre Staphylococcus epidermidis ainsi que la levure Malassezia furfur. Cette flore est dite symbiotique, elle se développe sans nous être délétère et assure une protection mécanique, agissant comme un bouclier qui empêche les organismes pathogènes de se fixer à la peau ; •le transitoire, qui s’acquiert en contact avec le milieu extérieur. Il ne reste sur la peau que quelques heures ou quelques jours, varie

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