ANFORM GUADELOUPE N116

|anform ! ◆ septembre - octobre 2024| 29 « C’est un vrai handicap » Je reste mitigée sur la question des congés menstruels. Personnellement, je ne souffre pas de règles douloureuses, mais j’ai des amies dans le cas. Et c’est un vrai handicap ! Donc, en tant que femme, je suis favorable. Cependant, on veut l’égalité homme/femme, mais ces congés ressembleraient à un traitement de faveur. Pour moi, il faut vraiment que ce soit justifié par une vraie douleur. Laurence, directrice de centre de formation « Difficile à mettre en œuvre » Je suis progressiste. En tant qu’employeur, je suis pour les congés menstruels, car ce serait la reconnaissance d’un droit dans l’égalité homme/femme tout en prenant compte de spécificités. Ma réserve concerne la mise en œuvre. Quid de la continuité de service ? 85 % de mes salariés sont des femmes. Il ne faudrait pas que ça apporte plus de problèmes que de solutions. David, directeur d’établissements médico-sociaux « Moins productive » Je suis favorable au congé menstruel, car je souffre de céphalées liées à mon cycle hormonal. Je serre les dents, mais cela impacte beaucoup ma productivité au travail. Dans mon dernier emploi au ministère, j’avais obtenu une solution adaptée les jours douloureux avec moins d’écrans et l’autorisation de journées plus courtes. Mendy, sismologue « Ça va coûter cher » Mon avis reste partagé, car en tant que femme, je sais ce que peuvent être des règles douloureuses. Travailler dans de telles conditions est impossible. Mais, je suis cheffe d’entreprise et je crains le coût pour les PME. Je pense que les congés menstruels devraient être obligatoires pour les grosses boîtes et laissés au choix des petites entreprises. Dans ma société, je ne pourrais pas mettre en place ce dispositif compte tenu des charges sociales déjà élevées. Laurence, fondatrice/gérante de commerce

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