ANFORM GUADELOUPE N116

En forêt marécageuse. Les agents du Parc national quadrillent la zone. 108 |anform ! ◆ septembre - octobre 2024| ◆ Sur le terrain En mai dernier, une équipe était sur le terrain pour le suivi des populations de crabes blancs. La sortie s’est déroulée sur deux sites de la commune de Morne-àl’Eau en présence des gardes du littoral, des agents du PNG et de trois jeunes stagiaires. Sur la plage de Babin, en zone littorale, il s’agissait de quadriller un périmètre de 36 m² (déjà prédéfini lors des précédents suivis) en quadrats de 4 x 4 m à l’aide de petits piquets et de cordes de couleur. Le but est d’identifier, dans chaque partie : • les terriers ouverts actifs, repérables par la présence de fèces (déjections) à l’entrée et traces de soie des pinces sur les parois ; • les terriers ouverts inactifs (absence de fèces et de traces d'activité) ; • les terriers bouchés ou « bouzié », car en période |animaux ◆ Crustacés| de mue, le crabe est vulnérable et s’enterre pour expulser sa carapace et laisser durcir la nouvelle (jusqu’à 60 mues dans une vie). L’emplacement des terriers et leur état sont répertoriés en schémas sur une fiche-terrain sur laquelle est reporté le quadrillage du terrain. Puis, le dispositif est enlevé et reproduit sur un autre habitat situé non loin de là au sein d’une forêt marécageuse, sur un terrain de sous-bois et boueux, rendant les opérations difficiles, mais instructives… Malgré des pontes en mer allant de 360 000 à 1 million d’œufs à chaque ponte, il n’y a, en moyenne, que deux crabes qui atteindront l’âge adulte. Et d’année en année, on constate la disparition des crabes de grande taille (12 à 15 cm). Après 4 à 5 mois à l’état larvaire en eau de mer, les petits crabes reviennent coloniser les terriers. C’est ce que viendra constater l’équipe lors du prochain suivi prévu en octobre. © BARBARA KELLER

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