32|anform ! ◆ juillet - août 2024| M ◆Par Bénédicte Jourdier Face à l’insuffisance rénale sévère de son fils, Marie-Laure Ladire a donné un de ses reins. 2 mois après l’opération chirurgicale, ils témoignent tous les deux pour sensibiliser au don d’organe. |santé◆Témoignage | « Malgré la douleur, il n’y a pas de plus belle chose dans la vie que de faire un don d’organe », annonce doucement Marie-Laure Ladire, encore souffrante après le prélèvement d’un de ses reins. Son fils de 23 ans est atteint d'une maladie génétique rare, la sclérose tubéreuse de Bourneville (STB). Diagnostiquée à l'âge de 4 mois, la maladie a évolué avec sa croissance, entraînant une insuffisance rénale sévère de stade 4 sur 5. « Son état nécessitait une greffe rénale urgente. Je me suis donc portée volontaire. J’ai cette détermination de donner une seconde vie à mon fils », affirme avec force la maman de Tyler qui souffre, plusieurs semaines après l’opération, de douleurs neuropathiques à l’aine. Des séquelles rares dues à l’intervention chirurgicale. « Les complications les plus fréquentes sont les douleurs de la cicatrice qui durent peu de temps, les infections qui sont souvent sans gravité et l'apparition d'une hypertension artérielle », précise le Dr Joëlle Claudéon, du service néphrologie, hémodialyse et transplantation rénale du Centre hospitalier universitaire de Guadeloupe. ◆ Convoquée au tribunal Le don d’organe du vivant concerne essentiellement le « J’ai donné un rein pour sauver mon fils » rein. « C’est la meilleure technique de traitement contre la maladie rénale chronique, du fait de la qualité optimale du greffon, par rapport au prélèvement issu de donneurs en état de mort encéphalique », commente le Dr Joëlle Claudéon. La loi prévoit qu'une personne majeure, vivante, volontaire et en bonne santé puisse donner un rein dans des conditions encadrées juridiquement. « Depuis quelques années, les conditions de dons se sont élargies. Toute personne pouvant apporter la preuve d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins 2 ans avec le receveur peut donner », ajoute la néphrologue du CHU.
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