ANFORM GUADELOUPE N115

Dans son jardin, à Sainte-Anne, Rémy fait pousser plusieurs variétés de manioc. |anform ! ◆ juillet - août 2024| 101 ◆ Sans gluten « Pour les automobilistes, c’est énervant d’attendre dans les embouteillages. Et moi, j’en profite. J’apporte un sourire, et une petite douceur locale en attendant la reprise de la circulation », ajoute celui que tout le monde appelle « Monsieur crêpe ». « Quand je le vois, si j’ai de la monnaie, je prends toujours quelque chose. Parce que c’est sans gluten et c’est local », justifie, non sans gourmandise, une de ses clientes, Annick. ◆ Or blanc Platines, galettes de manioc, crêpes au chocolat, Rémy propose toutes sortes de produits dérivés du manioc. Tous ces biscuits sont fabriqués à Sainte-Anne. Il fait son stock tôt le matin pour proposer des crêpes fraîches, et vend aussi sa propre production de chips de bananes et autres crackers à base de gingembre. Ce quinquagénaire croit au potentiel du « manger local ». Dans son jardin, à Sainte-Anne, Rémy fait pousser plusieurs variétés de manioc. Il teste et surveille sa récolte espérant valoriser une racine trop longtemps délaissée selon lui. « Aujourd’hui seulement, on prend conscience du potentiel du manioc. Certains médecins le préconisent même pour éviter le gluten, puisqu’il peut remplacer la farine de blé. Et de nombreuses recettes sont possibles », argumente celui qui est aujourd’hui chef d’une petite entreprise. « Cultiver du manioc, c’est cultiver de la richesse. C’est une culture qui n’a pas besoin d’engrais. C’est de l’or blanc. Si on chouchoute un pied de manioc, il peut donner beaucoup, entre 15 et 20 kg minimum par pied », termine « monsieur crêpe », qui espère bien valoriser le manioc en Guadeloupe. © BÉNÉDICTE JOURDIER

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