|anform ! ◆ mars - avril 2024| 107 son île, pour affronter les meilleures Françaises, en intégrant une structure d’entraînement spécialisée dans les épreuves de sprint sur piste. Bien qu’âgée de 17 ans, elle accepte et s’installe à la rentrée 2023 au Creps de Bourges. Actuellement, elle effectue un stage au Centre national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Cela lui permet de se confronter à Mathilde Gros, Marie-Divine Kouamé, les meilleures Françaises, présélectionnées aux JO de Paris ! ◆Son travail au quotidien Nouvelle bachelière en mathsphysique avec mention AB, Marie-Louisa a opté cette année pour un BUT mesures physiques. Depuis son arrivée à Bourges, elle s’entraîne cinq fois par semaine, alternant séance sur piste et musculation. C’est désormais Corentin Davy qui lui fait ses plans d’entraînement, avec Gilles Soares comme assistant. Pour la première fois, elle démarre un travail de force maximale et de force explosive, ce qui devrait se traduire par plus de puissance sur le vélo. Consciente de ses lacunes techniques, elle s’emploie à les corriger : « Je dois apprendre à rouler à 60 km/h dans les roues de mes coéquipières, sans mettre d’à-coups. » ◆Ses ambitions pour 2024 Révélée aux Championnats d’Europe juniors 2023, à Anadia, au Portugal, en juillet dernier, en devenant triple vice-championne d’Europe de la vitesse, du 500 m et du keirin (épreuve de sprint sur piste courte et spectaculaire où les coureurs s’élancent derrière une moto, NDLR), Marie-Louisa confirme sa place dans l’élite mondiale des juniors en terminant 5e sur le keirin femmes, le 500 m contre la montre et 6e en vitesse, aux Championnats du Monde juniors, à Cali. « Je veux d’abord me qualifier pour les Championnat d’Europe espoirs des moins de 23 ans. » Évidemment, ce sont les JO de Paris qui nourrissent ses rêves : « Même si je suis surtout attendue pour les JO de 2028, je rêve d’être sélectionnée Marie-Louisa était-elle une sportive facile à entraîner ? Dès ses débuts, j’ai apprécié de l’entraîner. J’ai vite compris qu’elle était très sérieuse à l’entraînement et très mature dans ses objectifs. Comme elle était débutante, je lui ai fait travailler ses fondamentaux, avec des courses sur la route, des contre-la-montre (championne de Guadeloupe toutes catégories). Elle a notamment participé au Tour de la Guadeloupe chez les féminines, alors qu’elle n’était âgée que de 16 ans. 2 questions à Fritz Samut, l’entraîneur qui l’a révélée en 2024. Je sais que mes meilleures chances de participer aux JO de Paris sont sur l’épreuve de sprint par équipe. Nous sommes quatre pour trois places. Je vais devoir battre mes records : (11’’ 2 aux 200 m lancés et 35’’ 687 aux 500 m). J’ai bien l’intention de jouer à fond mes chances, de prendre des risques. » Quelles sont ses principales qualités ? Marie-Louisa a naturellement un morphotype très musculaire, avec des cuisses puissantes. Elle s’est montrée très explosive, dès les premiers tests, ce qui la prédisposait pour le sprint pur. Ce n’est qu’en 2023, pour sa première année chez les juniors qu’elle s’est spécialisée sur la piste. Avant, elle faisait route et piste. Souvent, elle battait les garçons de son âge dans les sprints. Je vais continuer à la suivre, car elle reviendra régulièrement en Guadeloupe pour des stages. © BRUNO COUTANT
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