ANFORM GUADELOUPE N107

| anform ! ◆ mars-avril 2023| 97 « Travailler dans un avion» Je n’imagine même pas avoir un bureau quelque part ! Mon idéal serait de travailler dans un avion, entre deux aéroports, toujours enmouvement ! J’adore voyager, c’est comme ça que je rêve de gagner ma vie. Aujourd’hui, le monde est ouvert. Il n’y a plus aucune limite de lieu, d’espace, ni de temps. On peut travailler de partout, à tout moment, relié avec le monde entier. Franchement, avec les nou- veaux modes de communication, je trouverais dommage de m’enfermer dans un bureau, aussi agréable soit-il. Bien sûr, ça implique que je change de métier pour me créer de nouvelles opportunités sur les réseaux ! Audrey, assistante puéricultrice «Un trône en guise de fauteuil » Mon espace de bureau comporte deux parties. Une partie bureau avec un fauteuil qui ressemble à un trône et une partie salle de sport privée. Elle est ouverte sur la nature, près de la mer pour pouvoir faire des exercices dans l’eau ou se détendre. Eddy, ouvrier agricole « Les quatre éléments » Mon lieu de travail correspond déjà à mon idéal ! C’est un espace de soin où j’ai installé un rappel de tous les éléments de la nature : un faux gazon pour l’élément terre, des bougies re- présentant le feu, la fontaine, l’eau, et un ventilateur mural pour l’air. Je me charge de l’apport énergétique ! C’est un endroit de détente et de ressour- cement où on est en communion avec l’univers. Samuel, thérapeute énergéticien «Un carbet sur la plage » Plus de plantes, de la lumière naturelle ou, à défaut, un éclairage indirect beaucoup plus doux que les néons. Pas de clim, mais plutôt de la ventilation naturelle. J’aime et j’ai besoin de silence quand je travaille : pas de musique, ni évidemment de pollution sonore. Et à côté de mon bureau, un carbet sur la plage, ou un espace dans la nature, sous les arbres. Justine, conseillère en insertion socio-professionnelle L’avis de la spécialiste PriscillaViersacMaxo, psychologue Avant la mise en place du télétra- vail, le lieu de travail était perçu comme une simple zone géo- graphique où l’individu exerçait son activité professionnelle. Au- jourd’hui, parler de lieu de travail «idéal» renvoie à un changement majeur de perception et permet d’exprimer un besoin d’intimité, de mobilité ou encore d’exalta- tion des sens. Idéaliser un lieu, c’est lui accorder un pouvoir sur soi (pouvoir d’apaisement par exemple), une influence positive. Ainsi, il ne s’agit plus seulement d’efficacité, de rentabilité ou encore d’atteindre des objectifs. Au travail, nous ne sommes pas seulement au contact des autres, mais nous sommes aussi en lien avec nous-mêmes. Nous effectuons une tâche et, dans le même temps, nous ressentons nos émotions, notre état d’être en le faisant. Cette conscience nous amène à concevoir notre lieu de travail idéal comme étant exempt de tout stress et nous permettant d’exprimer notre per- sonnalité. Il semble essentiel que ce cadre, où le bien-être serait le mot d’ordre, puisse être porteur de sérénité, et assure une forme de sécurité.

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