ANFORM GUADELOUPE N107
| anform ! ◆ mars-avril 2023| 41 ◆ Comment fonctionnent les pièges à moustiques ? Depuis plusieurs an- nées, certains pièges à moustiques, basés sur des attractants odorants, sont sur le marché. Le principe : attirer les moustiques avec des appâts olfactifs puis les piéger dans un filet à l’aide d’une aspira- tion mécanique. Ces leurres sont conçus pour reproduire l’odeur de la respiration (CO 2 ) et de la transpiration humaine (acide lactique) qui attirent fortement les moustiques. Au bout d’une semaine de fonctionnement, un réseau de pièges conséquent permettrait une très nette diminution de moustiques. “En Guade- loupe, ce type de pièges commence à se démocratiser dans les foyers, précise Yves Thôle, ingénieur à la lutte antivectorielle de l’ARS. En extérieur, ils peuvent être utiles aux abords des végétations et des eaux stagnantes. C’est le cas, par exemple, autour de l’aéroport, construit sur une zone marécageuse. Plusieurs pièges ont été installés le long du bâtiment de l’aéro- port régional. Les résultats semblent être satisfaisants.” Le problème avec les pièges olfactifs est leur portée non spécifique. Ils attirent d’autres insectes que le mous- tique et génèrent beaucoup de captures accidentelles (moucherons, papillons…). L’identification des acides carboxyliques dans l’étude américaine pourrait changer la donne. “Celle-ci repose uniquement sur le comportement du moustique Aedes aegypti, rappelle Anubis Vega Rúa de l’Institut Pasteur. Il faudrait vérifier si ces acides attirent avec la même intensité d’autres insectes et espèces proches. Si ce n’est pas le cas, les pièges pourraient être uniquement concentrés sur un mélange spécifique de ces attractants pour cibler davantage l’espèce à éliminer.”
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