ANFORM GUADELOUPE N107
134 | anform ! ◆ mars-avril 2023| Le dos des athlètes mis à rude épreuve ! La spondylolyse, fracture de fatigue de l’arc osseux à l’arrière des vertèbres, se retrouve chez 3 % des sédentaires, contre 9 % des tennismans et 30 % des gymnastes. Par ailleurs, 68 % des judokas souffrent d’ostéochondrose vertébrale, cette douleur aiguë des os situés à l’avant des vertèbres. Idem pour les hernies discales. Un volleyeur sur deux souffre d’une hernie ou d’un écrasement discal, mis en évidence par IRM. | forme ◆ Entraînement| 4 Les problèmes digestifs Lors d’un effort d’endurance très prolongé comme lors d’un marathon ou d’un ultra-trail, les problèmes gastriques sont fréquents. Les chocs provoqués par la répétition des impacts au sol à chaque foulée sont à l’origine de saignements du tube digestif. Ils peuvent également aboutir à des diarrhées. 5 Les problèmes hormonaux Dans les sports d’endurance, l’irrégularité du cycle menstruel chez les femmes, voire sa dispa- rition pure et simple pendant des mois, est très courante. Chez les hommes, une pratique trop inten- sive fait baisser les taux de testosté- rone et d’hormone de croissance, avec pour conséquence, une baisse de la libido. Entre une sortie de 7 h pour un entraînement « choc » et sa sexualité, l’ultra- traileur devra choisir ! 6 L’isolement Certains sportifs comme les triathlètes sont tellement obsédés à augmenter leur volume d’entraînement qu’ils se coupent d’une vie sociale et tombent dans le triptyque : natation-course à pied-cyclisme, boulot, dodo. Adieu les sorties entre potes, car demain matin, 6 h, une nouvelle séance d’entraînement les attend. 7 Les capacités cérébrales Une étude récente réalisée par des scientifiques (de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en collaboration avec l’Insep, ainsi que l’Agence française de la lutte contre le dopage (AFLD)) a démontré qu’un entraînement trop intense nuirait à nos capacités cé- rébrales. Trop de sport provoque- rait donc une réduction de l’activité du cortex préfrontal latéral, région clé pour le contrôle cognitif, et favoriserait les comportements im- pulsifs. Ces travaux ont été publiés dans la revue Current Biology . Et que dire des risques d’hémorragie lors des combats de boxe ou du jeu de tête en football ?
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