ANFORM GUADELOUPE N106

120 anform ! • janvier • février 2023 © GETTYIMAGES 3 Une texture agréable “La palatabilité entre éga- lement en jeu. Ces aliments sont agréables à consommer” , indique Élisabeth Barthe. La “palatabilité” caractérise la texture des aliments agréables au palais. Les aliments gras, salés et sucrés sont souvent doux et onctueux dans la bouche. Ils augmentent le plaisir alimen- taire. L’ennui avec les aliments défendus, c’est qu’ils sont fré- quemment palatables. 4 Des goûts peu diversifiés “Chez beaucoup de personnes, le goût n'est pas assez développé. En cause, la surconsommation de plats préparés, ou de produits gras, sucrés et salés en fast-food. Ces habitudes alimentaires conduisent à une alimentation peu diversifiée” , déplore la nutritionniste. Hélas, une Les recommandations d’Élisabeth Barthe Devons-nous bannir ces aliments ? “Nous avons besoin de tous ces nutriments. C'est l'excès qui est nocif. À l’opposé, certaines graisses ne sont pas consommées suffisam- ment. Celles contenant de l’oméga-3, par exemple, alors qu'elles sont anti- inflammatoires, permettent le bon fonctionnement de notre cerveau, protègent des maladies cardiovasculaires, etc. ” Envie de gras ? Tournez-vous plutôt vers les fruits à coques (amandes, noix de cajou, etc.), les poissons gras ou les avocats. En prévenant les fringales de sucre (pour tromper le cer- veau), ajoutez des “glucides complexes” à vos repas (lé- gumineuses, légumes racines et fruits). Enfin, sachez que l’OMS recommande un peu moins d’une cuillerée à café de sel… par jour ! ••• enquête a démontré que les indus- tries agro-alimentaires satureraient les produits de sucres, de sel (un exhausteur de goût) et de matières grasses, afin de nous rendre dépen- dants dès le plus jeune âge**. 5 Le poids du marketing L’exposition d’aliments gras, sucrés et salés à la publicité aug- mente leur consommation, en particulier chez les enfants et les jeunes. En 2020, Santé publique France a même préconisé de limiter les communications commerciales de produits à faible qualité nutri- tionnelle (Nutri-Score D et E) à la télévision et sur internet, durant les tranches horaires les plus regardées par les enfants. * Revue Cell Metabolism. ** Pour aller plus loin : Sucre, sel et matières grasses, comment les industriels nous rendent accros, Michael Moss, Calmann- Lévy, 2014.

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