ANFORM GUADELOUPE N106

10 anform ! • janvier • février 2023 fête et partager avec les autres. Ils m’ont transmis leur joie de vivre, que je cultive tous les jours. Comme le dit ma mère : la vi a bel, sé moun lèd ki adan (La vie est belle, ce sont les gens qui sont laids). C’est devenu mon mantra.” La journaliste tire son énergie, sa motivation et sa force de cette joie cultivée au quotidien. Une joie qu’elle partage, en appelant sa grand-mère tous les jours, en jouant avec son fils, en riant avec ses collègues, en s’inspirant de sa sœur de 15 ans sa cadette… ••• Fanny sait aussi ce qu’est la grati- tude, elle qui remercie l’univers de faire ce qu’elle aime, d’être si bien entourée, d’être en bonne santé. Gérer le stress Le stress, la jeune femme l’ap- privoise. Travailler en matinale, c’est recevoir les informations, les digérer, les traiter, les res- tituer de manière intelligible. C’est aussi réguler les émotions qui peuvent être envahissantes. “Certaines informations sont dif- ficiles à absorber, notamment © MICHEL R - AMAZONES quand il s’agit d’actes violents ou barbares. Je suis plus sen- sible à certains sujets depuis que je suis maman.” Pour garder la tête froide, Fanny a dû se forger une carapace et se protéger. En revanche, la journaliste ne veut pas tomber dans l’extrême et devenir cynique. Elle s’oblige, par exemple, à ne pas rire de tout. “Pour me préserver, je m’évade, je fais des activités qui me rendent joyeuse, je reviens à des choses simples. Cela me ramène à l’es- sence de la vie.” Engagement Martiniquaise, Fanny est touchée par la surreprésentation de cer- tains cancers sur l’île, par la problématique de la chlordé- cone, par le cancer du sein. C’est pourquoi elle est devenue un des colibris de l’association Ama- zones. “Je les soutiens dès que je le peux, en médiatisant leurs actions, en écrivant dans leur magazine, en étant présente à leurs événements… C’est impor- tant pour moi d’apporter ma part à ce combat.” La jeune ultramarine est aussi consciente de son rôle auprès de la communauté antil- laise. “Je relaie les actions portées par les Antillais, via mes réseaux sociaux, par exemple. J’essaie d’être un modèle encourageant pour toutes celles et ceux qui voudraient aller au bout de leurs rêves, ce qui n’est pas toujours simple quand on est ultramarin. J’ai été encouragée, soutenue, alors je tâche de faire de même avec les autres.” Fanny est touchée par la surreprésentation de certains cancers sur l’île. C’est pourquoi elle est devenue un des colibris de l’association Amazones.

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