ANFORM GUADELOUPE N104

18 anform ! • septembre - octobre 2022 nationaux. Malheureusement, on ne guérit pas de l’endométriose. Il n’existe pas de traitement. “On ne sait pas soigner les causes, alors on soulage les symptômes” , explique le Dr Alain Kamba. “On se tourne davantage aujourd’hui vers la médecine douce, mais ces pro- cédés ne sont malheureusement pas remboursés, ce qui pourrait changer, grâce à la filière” , espère le gynécologue. À Lyon, une équipe traite l’endométriose grâce à une technologie innovante, les ultrasons focalisés à haute inten- sité (HIFU). “Une alternative non invasive à la chirurgie. À ce jour, 70 patientes ont pu bénéficier de ce traitement. Je me réjouis que cette stratégie soit l’occasion de faire profiter toute la population de nos travaux” , précise le Pr Gil Dubernard, chef de service de gynécologie-obstétrique à l’Hôpi- tal de la Croix-Rousse à Lyon. Actives dans les milieux publics comme privés, les associations Karukera endométriose et Likid Chokola en Guadeloupe, EndoA- mazones en Guyane et EndoMind en Martinique ont été consultées dans le cadre du comité de pilo- tage. Les travaux réalisés ont permis d’élaborer des supports de communication à destination du grand public. 20 MILLIONS D’EUROS POUR LA RECHERCHE Un premier pas vers le déploie- ment des filières qui prévoit de multiples objectifs pour placer “la France aux avant-postes de la recherche et de l’innovation sur l’endométriose” , selon les ambi- tions du gouvernement. En voici quelques-uns : “Confier à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) l'éla- boration d'une stratégie intégrée © SHUTTERSTOCK de recherche sur l’endométriose. Prévoir un dépistage des douleurs gynécologiques et des troubles du cycle lors des différentes consul- tations obligatoires à l’enfance et à l’adolescence, inscrire l'endo- métriose dans le carnet de santé afin d'ancrer son dépistage dans les différentes consultations obligatoires à l'enfance et à l’ado- lescence” , ou encore : “dans le monde du travail, améliorer les conditions d’exercice des femmes qui souffrent d’endométriose en aménageant horaire et/ou poste de travail.” En février dernier, l’an- cien ministre de la Santé, Olivier Véran annonçait 20 millions d’euros pour 5 ans d’actions. “La recherche sur l’endomé- triose bénéficiera enfin de fonds dédiés conséquents”, souligne Yasmin Candeau, la présidente d’EndoFrance. Un espoir pour ces millions de personnes atteintes. •••

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