ANFORM GUADELOUPE N102
34 anform ! • mai - juin 2022 6 Tout cru ! “Les crudités préservent certains nutriments qui s’abîment avec la chaleur. La vitamine C, par exemple, ou les acides gras (omégas-3). Le poisson cru, lui, permet de conserver l’iode qui disparaît à la cuisson”, apprécie Élisabeth Barthe. Les crudités présentent l’avantage d’avoir une action coupe-faim. Parce qu'il faut bien les mâcher, avant de les avaler, elles permettent de donner le temps au cerveau de déclencher le phénomène de la satiété. Une astuce ? Débutez votre repas par une crudité, légume ou fruit. Malgré leurs bienfaits, ces aliments ne doivent pas être exclusifs (régime crudivore). “En particulier, chez les personnes vulnérables (enfants, femmes enceintes ou allai- tantes, personnes âgées, immunodéprimées...). En effet, la cuisson des fibres permet bien souvent une meilleure digestion. D’autre part, certains nutriments peuvent être révélés par la chaleur. C’est le cas des caroténoïdes contenus dans les tomates. La cuisson permet aussi de détruire les parasites des végétaux (vers intes- tinaux…), des viandes et des poissons. L’idéal reste d’alterner le cru et le cuit, surtout chez les enfants. La viande crue est déconseillée jusqu’à 5 ans”, nuance Élisabeth Barthe. 7 Sans sucre, s’il vous plaît ! Selon l’OMS, pour rester en bonne santé, il faudrait consommer 25 g de sucre par jour, soit six cuillères à café (pour 2 000 calories par jour). Cette recommandation n’inclut pas les sucres contenus dans les fruits et le lait. Car l'excès de sucre entraîne surpoids, obésité et maladies qui y sont associées, comme le diabète de type 2, maladies cardiovasculaires et certains cancers. Manger trop de sucre affecterait aussi notre flore intestinale, notre mémoire et nos capacités d’apprentis- sage. “Ce que l’on sait moins, c’est que son excès cause aussi de la fatigue chronique. Et si cet apport énergétique ne peut pas être éliminé, notamment par une pratique sportive, l’organisme va stocker le sucre sous forme de graisse. L’excès de sodas peut engendrer la maladie du foie gras”, explique Élisabeth Barthe. Une maladie qui se caractérise par une accumulation de graisses dans le foie, en dehors de toute consommation excessive d'alcool. Pour diminuer notre consommation de sucre, il faut rééduquer le palais, en réduisant progressivement les doses. “Si le sucre est un exhausteur de goût, en grande quantité, il va dissimuler celui des autres aliments. Par ailleurs, plus vous mangez sucré, moins votre palais y est sensible. Il va vous en falloir toujours plus ! Commencez par paliers, en réduisant la dose dans la cuillère du café, puis le nombre de cuillères. La bonne nouvelle est que cela marche plutôt bien”, encourage la professionnelle. Dossier © SHUTTERSTOCK Addict au sucre ? La consommation de sucre produirait des effets similaires à la consommation de cocaïne, selon une méta-analyse parue dans le British Journal of Sports Medicine en 2017. En “manque”, les personnes addictes au sucre souffriraient de fatigue chronique, de manque de concentration, d’irritabilité ou encore d’insomnies.
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