ANFORM GUADELOUPE N102
16 anform ! • mai - juin 2022 médicaments à base de paracé- tamol ne sont plus en libre-service dans les pharmacies. Placés der- rière le comptoir, ils renforcent la vigilance des pharmaciens. “Rap- peler la posologie et les mises en garde est le mot d’ordre dans toutes mes officines” , confirme Olivier Berry, docteur en pharma- cie. Des messages d’alerte sont aussi obligatoires depuis 2 ans, sur les boîtes de certains antal- giques. OPIOÏDES : RISQUES DE DÉPENDANCE Les paliers 2 et 3 regroupent les antalgiques opioïdes faibles (Codéine, Tramadol, opium…) et forts (morphine et dérivés). Ces médicaments, délivrés sur prescription médicale, sont de la même famille que l’héroïne et présentent donc des risques plus ou moins importants d’accoutu- mance. “Les antalgiques de palier 2 sont surtout prescrits en post- opératoire, précise le Dr Houille. La morphine est souvent nécessaire pour les douleurs cancéreuses. Pour le palier 3, la prescription ne peut pas dépasser 28 jours et l'ordon- nance n'est pas renouvelable. Le patient est donc revu au minimum une fois par mois.” La consomma- tion d’opioïdes est contre-indiquée en cas d’antécédent de toxicoma- nie, de dépendance à l’alcool, car “ces patients sont plus à risque de dépendance médicamenteuse”. “Les paliers 2 et 3 peuvent entraîner une confusion ou une somnolence, notamment chez les personnes âgées, et donc un risque de chute à prendre en compte” , conclut le docteur. Douleurs chroniques, on fait quoi ? L’origine des douleurs chro- niques est variée : cancer, fibromyalgie, migraine, bles- sure au dos, arthrite, lésion des nerfs, accident, blessure, amputation… Comment les soulager ? “On est obligé de renou- veler les prescriptions, précise le Dr Sophie Houille. Certains patients prennent des paliers 2 ou 3 depuis des années. Dès qu’il y a du mieux, on baisse les doses, mais il faut les remonter quand la douleur réappa- raît. Il faut aussi surveiller les effets indésirables d'où l'intérêt de voir son médecin pour être interrogé, examiné et pour faire des prises de sang de contrôle. On pèse la balance bénéfice-risque !” Des prises en charge non médicamenteuses peuvent aussi être envisagées comme la kinésithérapie, l’ostéopathie, l’hypnose, les massages, l’acupuncture... © SHUTTERSTOCK •••
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