ANFORM GUADELOUPE N101
52 anform ! • mars - avril 2022 ••• arrivent à la maintenir. C’est le cas de Cindy*, aidante de son compagnon, devenu tétraplégique à la suite d’un accident de moto qu’ils ont eu en 2017. Elle n’a jamais voulu abandonner son acti- vité professionnelle. “Mon rôle est d’épauler mon conjoint en l’aidant dans les gestes de la vie courante. Les aides humaines mises en place me permettent d’aller au travail.” En plus de se changer les idées et d’oublier quelques heures les rituels de la maladie, travailler est pour Cindy, une véritable échappa- toire, indispensable à son équilibre personnel. “Sortir de notre domicile est une vraie bouffée d’oxygène et me donne le courage de soutenir au mieux mon compagnon.” MOMENTS DE RÉPIT “La personne malade est choyée, suivie, entendue par des médecins, et c'est normal” , raconte Henriette qui a accompagné son mari, atteint de la maladie d'Alzheimer, jusqu’à sa mort. “C'est le minimum que l'on puisse faire. L'entourer du mieux que l'on peut. Mais parfois, on oublie la difficulté que peut ren- contrer l'entourage.” Accepter de confier temporairement la personne aidée ou dépendante à des struc- tures d’accueil est la solution pour permettre à l’aidant de prendre du temps pour lui et lui permettre de maintenir une relation de qualité avec le proche aidé. L’aide au répit permet aux proches aidants des personnes âgées bénéficiant de l’Apa (Allocation personnali- sée d’autonomie) de se dégager du temps libre dans la journée ou de s’absenter plusieurs jours. Elle permet également de financer des solutions d’aide (accueil de jour, hébergement temporaire, relais à domicile). SE RAPPROCHER DES ASSOCIATIONS Rompre l'isolement des personnes aidantes est essentiel. Créée en 2008, l’Association martiniquaise des aidants familiaux a pour mission d’écouter, de soutenir et d’accompagner ces personnes dévouées. “Nous organisons des actions pour améliorer la vie de chaque aidant familial. Nous pro- posons, à nos 130 adhérents, des temps d’écoute psychologique, des forums d’information, des Accepter de confier temporairement la personne aidée ou dépendante à des structures d’accueil est la solution pour permettre à l’aidant de prendre du temps pour lui et lui permettre de maintenir une relation de qualité avec le proche aidé.
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