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anform !
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avril - mai 2017
© ISTOCK
bien-e
PAR CAROLINE FIAT
Le vécu d’une
méditation varie
énormément
d’une personne à
l’autre. Il me fallait
donc essayer
pour pouvoir
en parler ! Récit
d’une première
fois.
Guide spirituel
la méditation
vipassana
J’ai testé…
Q
u’on l’appelle “pleine
conscience” en Occi-
dent ou “vipassana”
en Inde, l’idée est la
même, arrêter un instant le mental, la
course des pensées. Et la technique
semble simple : se centrer sur sa respi-
ration, son corps, sa posture, un man-
tra… et observer ce qui se passe. J’ai
choisi l’enseignement du Dr Jacques
Vigne, psychiatre renommé pour ses
travaux et ses livres qui font le pont
entre neurosciences et méditation.
Plongé dans la culture indienne de-
puis un demi-siècle, il partage sa vie
entre l’Inde et la Métropole. Chaque
année, il passe quelques semaines à
La Réunion et y anime des week-ends
de méditation vipassana.
Ce que j’ai vécu ?
Autour de lui, une dizaine de partici-
pants. 90 % de femmes ! Les jour-
nées sont ponctuées de méditations
assises, marchées ou allongées, as-
sorties d’explications et de moments
de partage sur notre ressenti. Pour la
plupart d’entre nous, tenir la position
se révèle un peu difficile, qu’on soit
assis en tailleur, en demi-lotus, voire
en lotus entier pour les plus habitués.
Colonne droite, j’observe le souffle
aller et venir. Je sens mon corps se
poser, se centrer. Mais rapidement,
les pensées s’accumulent, l’esprit
rumine et s’agite. C’est la réaction
de défense logique de la “tour de
contrôle”, avec son président, le
mental, et son premier ministre, l’ego.
Il faut inviter les pensées, comme le
souffle, à se poser. Pas si simple ! Ça
résiste là-haut ! “
Il n’y a rien à faire.
Il y a tout à défaire. C’est le travail
d’une vie”,
rassure Jacques Vigne.
Il propose un autre outil, le scanner
corporel. Comme en sophrologie,
on passe en revue les différentes
parties du corps. Effet immédiat, un
grand apaisement et une plus grande
conscience de l’“ici et maintenant”,
mots de passe de la méditation !
Autre observation, méditer en groupe
aide à ne pas fuir et à ne pas se sentir
seul avec ses difficultés. Cela permet