

avril - mai 2017
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anform !
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Désensibilisation
“La haute autorité de santé a
validé ce traitement pour 4 aller-
gènes : les acariens, les pollens, un
type de moisissure (Alternaria), et les
venins d’hyménoptères (abeille, frelon
et guêpe). Des études sont encore en
cours pour démontrer son efficacité auxpoils et squames
de chat.
Ce traitement n’entraîne pas une guérison définitive,
mais permet une réduction,un espacement,voire une dispa-
rition totale des symptômes cliniques pendant 10 à 15 ans.”
La désensibilisation est réalisée par injection sous-cutanée
ou par prise sublinguale (comprimés, gouttes). Elle consiste
à habituer progressivement l’organisme à l’allergène en
cause. La durée d’une désensibilisation est de 3 à 5 ans se-
lon les allergènes et les patients. Cela peut concerner aussi
les allergies alimentaires.
“Actuellement, sont mis en place
dans des services hospitaliers d’allergologie, des “induc-
tions de tolérance par voie orale”. Ce traitement consiste à
introduire de très faibles doses de l’aliment responsable de
l’allergie, puis à les augmenter progressivement.
Ces protocoles ne sont pas encore validés, mais
se font couramment dans les services hospitaliers
spécialisés en allergologie alimentaire”
, détaille
la spécialiste.
©ISTOCK
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Agir sur
les symptômes
Selon le type d’allergie, le médecin
peut proposer divers médicaments
qui vont stabiliser, diminuer ou
faire disparaître les symptômes
allergiques.
La rhinite allergique,
par exemple, est souvent amélio-
rée, selon son intensité, par des
antihistaminiques.
La conjonctivite
allergique et l’urticaire
également.
Ces traitements sont parfois asso-
ciés à des collyres anti-allergiques,
dans le cas de la conjonctivite, et
des
“corticoïdes oraux, lorsqu’il y
a des œdèmes du visage et des
lèvres”,
explique Monique Gouran-
ton.
La crise aiguëde l’asthme
sera
traitée avec des bronchodilatateurs
qui dilatent les bronches et les
bronchioles (ramifications des
bronches). Un traitement de fond,
avec des corticoïdes (anti-inflam-
matoires) inhalés, peut être prescrit
selon la fréquence et l’intensité des
crises. En cas de
choc anaphy-
lactique,
l’adrénaline, injectée
en intramusculaire, reste le seul
traitement.
“La rhinite allergique est souvent
améliorée, selon son intensité,
par des antihistaminiques.”
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