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juin - juillet 2016

anform !

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nos

enfants

ne doit surtout pas être trop fraîche, au

maximum de 1 à 2 degrés au-dessous

de la température corporelle.

QUAND CONSULTER ?

Pour décider de traiter ou non la fièvre,

il conviendra d’agir en fonction de l’âge

de l’enfant et de son état général. Un

enfant abattu, irritable, qui pleure, dont

le comportement a changé, doit rece-

voir un traitement pour faire baisser la

fièvre, afin d’améliorer son confort. Et

d’une manière générale toute fièvre

qui dure doit donner lieu à une visite

chez le médecin. Le paracétamol est

le médicament antipyrétique (contre la

fièvre) le plus efficace et le plus sûr. La

posologie doit être strictement adaptée

au poids de l’enfant (un surdosage pré-

sente des risques graves pour le foie)

et respecter un délai entre les prises

(généralement 6 h). L’aspirine ne doit

pas être donnée avant 12 ans. “

Chez

le bébé de moins de 3 mois,

explique

le docteur Olga Flainville, chirurgien pé-

diatre,

toute température qui dépasse

38 °Cdoit faire l’objet d’une consulta-

tion médicale en urgence pour écarter

tout risque d’infection bactérienne.

Chez l’enfant de plus de 3 mois, on re-

commande de consulter si la fièvre est

élevée, qu’elle persiste plus de 48 h,

et qu’elle est associée à des troubles

digestifs, des frissons, des céphalées,

et/ou un état général dégradé. Parce

que la fièvre consomme de l’énergie et

de l’oxygène, il faut systématiquement

la faire baisser en cas de maladie pul-

monaire (bronchiolite, par exemple) ou

de maladies comme la drépanocytose.”

CONVULSIONS

Tous les parents craignent les convul-

sions. Ces mouvements des membres

sous forme de spasmes sont très im-

pressionnants. Ce n’est pas la fièvre

qui est responsable des convulsions. Il

semble qu’elles soient plutôt la consé-

quence des défenses de l’organisme

chez un enfant, peut-être génétique-

ment disposé à faire des convulsions

(soit 1 enfant sur 20 en moyenne). Il

faut toutefois consulter pour écarter tout

doute quant à une maladie plus grave,

comme la méningite par exemple. Si la

fièvre n’est pas traitée, la température

ne va pas forcément continuer à mon-

ter. Le corps régule la fièvre. C’est pour-

quoi elle varie au cours de la maladie.

La gravité de la maladie ne se mesure

pas à la hauteur de la fièvre. Et ce n’est

pas non plus en faisant baisser la tem-

pérature que je vais permettre à mon

enfant de guérir plus vite. La fièvre est

une conséquence de la maladie et non

sa cause.

Que penser

des bracelets

connectés pour

détecter la fièvre

chez les bébés ?

Du thermomètre infrarouge

conçu pour mesurer la

température corporelle

de l’enfant via son

smartphone, au bracelet

mis au point par la Nasa

pour surveiller bébé en

permanence, dans son

sommeil par exemple…

la technologie entre

de plain-pied dans la

chambre des plus petits.

Utile et pratique, elle ne

remplacera jamais votre

propre vigilance... et la

connaissance que vous

avez de votre enfant,

de ses réactions, de son

appétit, de ses habitudes.

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