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anform !
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juin - juillet 2016
Le kombucha,
une boisson
vivante !
Pari sur le champignon
Pur produit des
médecines
ancestrales, le
kombucha est ce
que l’on appelle
une boisson santé.
Très populaire
depuis 2010, ses
propriétés curatives
sont grandes. Tout
comme les mesures
de précaution
qui entourent sa
consommation.
PAR PRISCILLA ROMAIN
C
ontrairement au jus de ci-
tron ou aux tisanes locales,
le kombucha est une bois-
son faite d’organismes mi-
croscopiques vivants. N’allez pas imagi-
ner de petites bêtes nageant allègrement
dans votre théière. En réalité, il est consti-
tué d’un champignon oriental (Chine
et Russie) appelé kombucha, sorte de
disque gélatineux légèrement durci. Une
fois celui-ci plongé dans du thé vert ou du
thé noir sucré, il se produit une réaction
chimique en chaîne propulsée par l’action
associée des bactéries et des levures. Ce
travail donne naissance à un véritable
cocktail de vitamines, enzymes et acides
prisés par l’organisme. Vitamines B1, B2,
B3, B6, B12, acide folique, acide lactique,
et autres combinés probiotiques avec
d’intéressants pouvoirs détoxifiants et anti-
oxydants.
BOISSON PÉTILLANTE
La fermentation du sucre produit de l’al-
cool qui empêche les bactéries respon-
sables de la pourriture de proliférer, de
même que le gaz carbonique qui donne
à la boisson un côté frais et pétillant.
Ces qualités font du kombucha, dans la
conception des médecines ancestrales,
une sorte de boisson miracle capable de
soulager, voire guérir, un panel d’indis-
positions et maladies humaines. Appelé
“petite mère japonaise”, “champignon
des héros” ou “champignon de longue
vie”, le kombucha permettrait au corps
de mieux gérer des affections telles que
les œdèmes, l’artériosclérose, la goutte,
la paresse intestinale en améliorant l’état
général de la flore intestinale, les calculs,
l’hypertension. Son action favorise aussi
la régénération, la récupération après
l’effort, la détoxification, la lutte contre les
maladies intestinales ou encore l’épura-
tion cellulaire.
AVEC MODÉRATION
Mais l’avis des médecins est plus nuan-
cé. Il n’existe pas d’études sérieuses
et ciblées capables d’expliquer et de
déterminer clairement l’impact du kom-
bucha sur le corps. La boisson n’est pas
à proprement parler un médicament. Sa
consommation s’inscrit dans une hygiène
de vie globale. Elle entre pleinement dans
la conception de la médecine orientale
qui est en grande partie préventive face
à une médecine occidentale curative.
ma
santé