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anform !
octobre - novembre 2014
© oRAQUick
question d'actu
sesse à l'âge adulte), les perturbateurs
endocriniens ont des effets nocifs. Or,
ces perturbateurs se trouvent un peu
partout dans notre environnement.
Nous pouvons être en contact avec
ces produits soit en respirant les subs-
tances qu'ils dégagent (peintures,
revêtements), soit par contact (cos-
métiques), soit en buvant ou en man-
geant, notamment quand ils transitent
par la chaîne alimentaire. Ainsi, les
molécules actives contenues dans les
médicaments, les pilules contracep-
tives par exemple, finissent par être
évacuées dans nos urines. Mal filtrées
par les stations d'épuration, elles se
retrouvent dans l'environnement où
elles intègrent la chaîne alimentaire.
Assimilées par les micro-organismes,
•••
Comment
s'en protéger ?
• Mangez bio autant que
possible.
• Limitez tous les engrais
et produits chimiques dans
votre jardin.
• Cuisinez dans des récipients en
verre,
terre ou inox plutôt que
recouverts
d'anti-adhésif.
• Évitez les contenants en
plastique, ne réchauffez pas
au micro-ondes les aliments
contenus dans des emballages
plastiques réutilisables.
• Côté cosmétiques, privilégiez
les produits “sans parabène”.
• Dans la maison, privilégiez les
matériaux sains : carrelage,
literie sans retardateurs de
flamme, peintures “sans coV”.
• Nettoyez la maison au vinaigre
et au savon.
• Méfiez-vous des désodorisants.
• Aérez votre logement.
les plantes, puis des animaux qui les
consomment, elles se concentrent au
fil de la chaîne alimentaire pour finir...
dans notre assiette. Heureusement,
depuis quelques années, chercheurs
et pouvoirs publics s'en inquiètent.
“La recherche, qui a fait d’immenses
progrès ces dix dernières années, a
montré que les perturbations endocri-
niennes pouvaient être beaucoup plus
étendues et beaucoup plus complexes
qu’on ne le pensait,
affirme Åke Berg-
man, de l’Université de Stockholm, qui
a rédigé un rapport sur le sujet pour
l'Organisation mondiale de la santé.
Alors que la science continue à pro-
gresser, il est temps de mieux gérer les
perturbateurs endocriniens chimiques
et d’étudier davantage l’exposition
Ces substances n'ont qu'un
point commun :
elles interférent avec
le fonctionnement
de nos glandes
endocrines.
à ces substances et ses effets sur la
faune et les êtres humains.”
SUBSTANCES INTERDITES
Les substances suspectées de pertur-
ber le système endocrinien sont pas-
sées au crible et celles qui s'avèrent
réellement dangereuses se voient,
petit à petit, interdites. En France, la
nouvelle stratégie nationale sur les
perturbateurs endocriniens va non
seulement soutenir la recherche, ren-
forcer les contrôles (par exemple la re-
cherche de phtalates dans les jouets)
mais interdit d'ores et déjà certaines
de ces substances. Le bisphénol A, in-
terdit dans les biberons depuis 2010,
devra disparaître des tickets de caisse
et autres papiers thermiques...
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